DYSPORT 500 Unités

SPEYWOOD

 

* DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD

toxine botulique type A

FORMES et PRÉSENTATIONS

Lyophilisat pour usage parentéral : Flacon (verre), boîte unitaire.

COMPOSITION
  p flacon
Toxine botulique type A (complexe toxine-hémagglutinine BoTX-A) 500 unités Speywood*
(quantité correspondant à 12,5 ng/flacon)

Excipient : solution d'albumine humaine sérique, lactose.

* une unité Speywood correspond à la DL 50 chez la souris par voie intrapéritonéale.

DC/INDICATIONS

Adulte :

  • Blépharospasme.
  • Hémispasme facial.
  • Torticolis spasmodique.

NB : Dysport 500 unités Speywood doit être administré par un médecin spécialiste (neurologue, ophtalmologiste, otorhinolaryngologiste) ayant déjà une bonne expérience de l'utilisation de la toxine botulique dans ces indications.

DC/POSOLOGIE et MODE D'ADMINISTRATION

Recommandations générales :

  • La présence d'anticorps dirigés contre la toxine botulique de type A peut réduire l'efficacité du traitement par Dysport 500 unités Speywood. En conséquence, certaines règles de prudence doivent être respectées : intervalle minimum de 2 mois entre 2 périodes d'injection.
  • En cas d'antécédents d'atteinte neurogène de la face, et chez les personnes âgées de plus de 70 ans, il est recommandé de réduire la posologie lors de la première injection (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).


Posologie :- Blépharospasme :

  • En utilisant une aiguille stérile, introduire dans le flacon 2,5 ml d'une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % (cf Technique de dilution). On obtient ainsi une solution limpide contenant 200 unités Speywood/ml de principe actif.
  • La dose d'attaque recommandée pour le traitement du blépharospasme bilatéral est de 120 unités par oeil (soit 0,6 ml, pour la dilution de 1 flacon de 500 unités Speywood dans 2,5 ml).
  • Après nettoyage de la peau autour des yeux, effectuer des injections sous-cutanées avec une seringue de 1 ml (aiguille gauge 23 ou 25).
  • Injecter une dose de 0,1 ml (20 unités Speywood) dans la partie interne et une dose de 0,2 ml (40 unités Speywood) dans la partie externe de la jonction entre les zones préseptales et orbitales des muscles orbiculaires supérieurs et inférieurs de chaque oeil.
    Lors de l'injection dans la paupière supérieure, l'aiguille doit être orientée de telle sorte que l'on évite le centre de la paupière, partie où s'insère le muscle releveur de la paupière.
  • Lors des administrations ultérieures, la dose totale par oeil pourra être réduite à 80 unités Speywood (0,4 ml), c'est-à-dire 20 unités Speywood par site d'injection (soit 0,1 ml).


Hémispasme facial :

  • Les doses et la technique d'injection sont identiques à celles décrites pour le traitement du blépharospasme.
  • Les injections se font au niveau du muscle orbiculaire de l'oeil et parfois au niveau des muscles de la partie inférieure de la face. Les doses initiales recommandées sont de 20 unités Speywood (soit 0,1 ml) par site.


Torticolis spasmodique :

  • En utilisant une aiguille stérile, introduire dans le flacon 1 ml d'une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 % (cf Technique de dilution). On obtient ainsi une solution limpide contenant 500 unités Speywood/ml de principe actif.
  • La dose initiale recommandée est de 500 unités Speywood par patient (soit 1 ml, pour la dilution de 1 flacon de 500 unités Speywood dans 1 ml).
  • Cette dose ne doit jamais excéder 1 000 unités Speywood par patient.
  • La dose totale doit être répartie entre les 2 ou 3 muscles cervicaux les plus actifs (le plus souvent : sternocléidomastoïdien, splenius, trapèze ou angulaire). Pour diminuer le risque de dysphagie, la dose initiale pour le muscle sternocléidomastoïdien ne doit pas dépasser 150 unités Speywood (soit 0,3 ml).
  • Le clinicien est libre de déterminer, avec ou sans EMG, les sites les plus actifs et la quantité de sites par muscle à injecter.


Technique de dilution :

  • Pour reconstituer Dysport 500 unités Speywood lyophilisé, utiliser une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 %.
  • Aspirer une quantité de solvant adaptée à la dilution souhaitée dans une seringue de taille adéquate.
  • Après avoir nettoyé à l'alcool la partie centrale du bouchon en caoutchouc, introduire lentement ce solvant dans le flacon à température ambiante et mélanger doucement pour en dissoudre le contenu, en évitant la formation de bulles susceptibles de dénaturer le produit.
  • On obtient ainsi une solution reconstituée limpide à la concentration souhaitée exprimée en unités Speywood.
DC/CONTRE-INDICATIONS

Myasthénie.

DC/MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
La concentration de la solution reconstituée de Dysport est exprimée en unités Speywood. Étant donné l'absence d'harmonisation des systèmes d'unités pour les différentes toxines botuliques commercialisées, il est nécessaire de faire preuve d'une extrême prudence au cas où le passage d'une toxine botulique d'un laboratoire pharmaceutique à la toxine botulique d'un autre laboratoire pharmaceutique s'avérerait nécessaire.
  • L'innocuité et l'efficacité de Dysport 500 unités Speywood n'ont pas été démontrées chez l'enfant.
  • Il est recommandé d'utiliser des doses inférieures aux doses standard pour le traitement des patients de plus de 70 ans.
  • L'existence d'antécédents d'atteinte neurogène de la face (paralysie faciale, polyradiculonévrite...) nécessite, lors de la première injection, d'utiliser des doses égales au quart de la dose recommandée (cf Posologie et Mode d'administration).
  • Les patients souffrant de blépharospasme peuvent avoir été sédentaires pendant un très long moment. En conséquence, lors d'un traitement par la toxine botulique, il est nécessaire de leur conseiller une reprise d'activité progressive.
  • La diminution du clignement due à l'injection de la toxine botulique dans le muscle orbiculaire peut conduire à une exposition prolongée de la cornée, à une lésion épithéliale persistante et à une ulcération de la cornée, en particulier chez les patients ayant présenté une paralysie faciale. Dans ce cas, des mesures préventives et curatives doivent être prises.
  • Possibilité de formation d'anticorps dirigés contre la toxine botulique et donc de résistance au traitement (cf Posologie et Mode d'administration).
  • L'injection doit être réalisée par un médecin spécialiste (neurologue, ophtalmologiste, oto-rhino-laryngologiste) ayant une bonne expérience de l'utilisation de la toxine botulique dans les indications prévues par l'autorisation de mise sur le marché.
    Reconstitution du produit : la préparation du produit doit être réalisée dans un local approprié et par du personnel expérimenté (cf Posologie et Mode d'administration).
    Recommandations en cas d'incident lors de la manipulation de la toxine botulique : la toxine est fournie et doit être utilisée à des doses thérapeutiques. Chaque ampoule correspond à une dose inférieure au 1/200 de la dose létale par voie parentérale chez l'homme. En cas d'incident lors d'une manipulation du produit, qu'il soit à l'état lyophilisé ou reconstitué, les mesures appropriées décrites ci-dessous doivent être mises en route immédiatement.
    La toxine botulique est très sensible à la chaleur et à certains agents chimiques. Toute projection doit être essuyée :
    • soit avec un matériel absorbant imbibé d'une solution d'hypochlorite de sodium en cas de produit lyophilisé ;
    • soit avec un matériel absorbant sec en cas de produit reconstitué.
  • Les surfaces contaminées seront nettoyées avec un matériel absorbant imbibé d'une solution d'hypochlorite de sodium puis séchées.
    En cas de bris de flacon, procéder comme indiqué ci-dessus et au ramassage méticuleux des particules de verre et du produit, en évitant les coupures cutanées.
    En cas de projection sur la peau, laver avec une solution d'hypochlorite de sodium puis rincer abondamment à l'eau.
    En cas de projection dans l'oeil, rincer abondamment avec de l'eau ou avec une solution ophtalmique de rinçage oculaire.
    En cas de blessure du manipulateur (coupure, autopiqûre), procéder comme ci-dessus et prendre les mesures médicales appropriées en fonction de la dose injectée. Élimination du matériel contaminé :
      • Les aiguilles, les seringues et les flacons qui ne doivent pas être vidés, seront placés, après usage, dans des containers adaptés qui devront être incinérés.
      • Le matériel contaminé (tissu absorbant, gants, débris d'ampoule) doit être placé dans un sac étanche et éliminé par incinération.

     

    DC/INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES :
    • Curares : l'usage des curarisants, chez des malades qui ont reçu une toxine botulique, peut exposer à des effets inhabituels. Le monitorage de la curarisation est donc requis.
    • Aminoglycosides.
    DC/GROSSESSE et ALLAITEMENT
    • L'innocuité de l'utilisation de Dysport 500 unités Speywood chez la femme enceinte ou allaitante n'a pas été démontrée.
    • Aucune étude de tératogenèse ni de toxicologie de la reproduction n'a été réalisée avec Dysport 500 unités Speywood.
    DC/EFFETS INDÉSIRABLES
    • Une diffusion de la toxine botulique aux muscles voisins est possible, particulièrement en cas d'injection profonde ou mal orientée.
    • La diffusion au muscle releveur de la paupière peut entraîner un ptosis partiel ou complet, transitoire, d'une durée de 6 à 8 semaines.
    • La diffusion aux muscles oculomoteurs peut entraîner une diplopie transitoire.

    Autres effets secondaires locaux possibles et de courte durée :

    • Sécheresse oculaire, larmoiement, gonflement des paupières, photophobie.
    • Kératite (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
    • Dans le traitement de l'hémispasme facial, lorsque les patients reçoivent une injection dans le muscle releveur de la commissure labiale en plus des injections pratiquées autour de la fente palpébrale, une chute de la commissure labiale est possible.
    • Lors du traitement du torticolis spasmodique, particulièrement en cas d'injection du sternocléidomastoïdien, peuvent apparaître :
      • une dysphagie avec possibilité de fausses-routes pendant 2 ou 4 semaines,
      • une dysphonie,
      • une diminution de la force des muscles du cou.
    DC/SURDOSAGE

    Des doses locales excessives de toxine botulique peuvent provoquer, par diffusion, des effets indésirables locaux (cf Effets indésirables).

    PP/PHARMACODYNAMIE

    La toxine botulique type A est produite par Clostridium botulinum.
    Elle entraîne une paralysie musculaire en bloquant la libération d'acétylcholine au niveau de la jonction neuromusculaire.
    Ce blocage est définitif, mais l'existence de phénomènes de repousse axonale explique le caractère réversible des paralysies induites par les injections de toxine.

    PP/PHARMACOCINÉTIQUE

    L'effet clinique apparaît 48 heures après l'injection. Il atteint son maximum 8 à 15 jours plus tard.
    La durée d'action varie entre 2 et 6 mois.

    DP/CONDITIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION

    A une température comprise entre + 2 °C et + 8 °C (au réfrigérateur).
    Après reconstitution : la solution doit être utilisée dans les 4 heures. Elle ne doit pas être congelée.

     

    LISTE I

    Soumis à des conditions particulières de distribution et de délivrance.
    La prescription est réservée aux services de neurologie, ophtalmologie et otorhinolaryngologie.

    AMM 558 105.9 (1993).

    Réservé à l'usage hospitalier. Collect.

    IPSEN/BIOTECH
    24, rue Erlanger. 75016 Paris
    Information médicale : Tél : 01 44 96 10 10
    Pharmacovigilance : Tél : 01 44 96 10 33
    Fax : 01 44 96 11 99
    Site web : http://www.ipsen-biotech.com
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